jeudi 9 juin 2016

Chronique - La Ligne Verte

Stephen King, ahlala, tu joues beaucoup avec nous dans ce livre. La Ligne Verte est plus comme un drame fantastique, et je vous avoue que je suis très mitigé sur le résultat. Mais c'était bon à lire ! Fallait juste s'y mettre en fait...

Couverture La Ligne verte

Résumé par livraddict :
Paul Edgecombe, ancien gardien-chef d'un pénitencier dans les années 30, entreprend d'écrire ses mémoires. Il revient sur l'affaire John Caffey - ce grand Noir au regard absent, condamné à mort pour le viol et le meurtre de deux fillettes - qui défraya la chronique en 1932.
La ligne verte est le reflet d'un univers étouffant et brutal, où la défiance est la règle. Personne ne sort indemne de ce bâtiment coupé du monde, où cohabitent une étrange souris apprivoisé par un Cajun pyromane, le sadique Percy Wetmore avec sa matraque et Caffey, prisonnier sans problème.

   L'histoire du livre est plutôt défraîchie, elle ne suit pas un sens chronologique particulier. En effet, au départ le livre était découpé en plusieurs épisodes où chacun des premiers chapitres donnaient une dimension du Paul Edgecombe vieux qui ressassé son histoire à travers sa garderie pour vieux (maison de retraite). Cette dimension apporte un autre point de vue dans la ligne verte du livre. En effet, nous avons deux sortes de point de vue : l'écriture qui se passe sur ses 40 ans et le vieux qui porte un autre poids en lui (c'est-à-dire ce qui s'est passé au bloc E du pénitencier de Cold Mountain).
  Ainsi, nous nous retrouvons dans une histoire un peu particulière car c'est extrêmement découpé de partout, et autant dire que la lecture ne paraît pas plaisante pour un bon petit 40% du livre. Pourquoi j'avance ceci ? Tout simplement parce-que les éléments narratifs sont choisis pour donner un suspens sur le-dit personnage John Caffey et que, par conséquent, nous avons tendance à faire une lecture superflue par manque d'intérêts. La trame principale nous informe cependant que Caffey est différent des autres, il se tient bien, il n'apporte aucun problème au Bloc-E et c'est ça qui paraît étrange aux yeux des gardiens. Le suspens est donc à son comble et on a vite fait de se débarrasser de la lecture superflue pour être véritablement dans l'action, sur cette partie du livre qui se consacre entièrement au personnage de Caffey. Mais bordel, quel poids ! L'univers est tellement sombre, c'est glauque et on ressent particulièrement bien l'émotion dégagé par le texte et par la tension qui règne dans ce bloc. Même si c'est beaucoup entrecoupé, on ne peut s'empêcher de prendre de l'empathie pour un personnage ou pour un autre. La dimension apporte un fléau de sentiments envers ou contre les personnages, nous donne un aspect de l'enfer que vivait les autres lors de ce périple qu'est la Ligne Verte. Même les gardes n'étaient pas sujets à l'indifférence, le poids des morts par Miss Cent Mille Volt les affectait eux aussi. Ainsi, l'histoire est remplie de suspens et d'inaction, cependant on ne peut qu'admirer l'oeuvre par les choses dénoncées et l'aspect omniprésent de la mort sur sa forme pure : la peur et le ressentiment.

  Pour ce qui est des personnages, autant dire que c'est diversifié même si on ne s'appuie pas forcément sur l'un ou sur l'autre. De plus, il faut penser aux similitudes du présent de Paul et de son passé. Deux personnages se ressemblent simplement parce-qu'il existe toujours des pourris comme Percy, un personnage qui n'a aucun évolution et ne porte que le rôle du "méchant avec le bras long". Quand aux autres, on peut ressentir facilement de l'empathie, même le Français ne fait que nous sentir coupable pour lui. Etonnant, car on a l'habitude de détester les meurtriers dans son genre, et c'est pas tous les jours qu'on puisse le dire. De plus, l'histoire est aussi amené sur le personnage de Mister Jingles, une souris qu'on prend aussi en affection car il est quasiment omniprésent dans l'histoire (surtout l'épisode 2). Et même si j'ai moins de choses à vous communiquer ici, je dois avouer que je ne peux pas ne pas être comblé par toute cette liste qui nous apporte plusieurs dimensions propres à La Ligne Verte, une approche différente et reliée. A noter que leur personnalité est bien différente, même si je regrette le manque d'éléments pour Dean ou Harry.

 Conclusion : Finalement je voulais faire un article plus long, mais il ressemble quand même aux autres que j'ai fait. Alors voilà, le style narratif de Stephen King est surtout mis en valeur par les blagues sur la mort, cette dimension mortuaire qui vous prend au tripe tellement on ressent les émotions retranscrits dans le livre. Malheureusement, je ne peux que vous dire que le Livre vous donnera du mal, non pas parce-que les mots sont variés ou les phrases sont difficiles à comprendre. C'est simplement parce-que il y a un bon passage qui ne nous intéresse pas, et la reprise de fin de chapitres à chaque début d'épisodes n'amène pas du tout à un quelconque sentiment d'aises. J'étais mal à l'aise lors de cette lecture, et j'aurais aimé être plus impliqué dans son univers. Dommage.

Note 15/20 :
C'est un très bon livre, mais j'avoue ne pas avoir été trop concentré dessus. Il faut le vouloir pour ne pas être mis de côté par son histoire, ou même il faut aimer le style de Stephen King qui se veut plutôt rustre envers ceux qui n'ont aucunement l'habitude de lire. Je le conseille vivement, et j'ai hâte de mater pour la première fois le film, en espérant qu'il a réussi à transmettre ces émotions froides de cette époque. Et c'est même ce que j'aime dans ce livre, on est transporté dans une époque plutôt meurtrière...

(N.B : Il s'agit d'une critique subjective, n'hésitez pas à laisser votre avis dans la section commentaire.)

(
Lien vers une chronique en partenariat à mon blog - et beaucoup plus précise que la mienne - :
http://la-riviere-des-mots.blogspot.fr/2016/06/la-ligne-verte.html )

4 commentaires :

  1. Il est dans ma pal depuis une éternité faudrai vraiment que je le sorte jolie chronique

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  2. Je viens de l'acheter et ton avis me donne envie de le commencer de suite ! J'adore le style de Stephen King donc je pense ne pas avoir trop de mal à rester dans l'histoire.

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    1. Et bah je suis vraiment content que mon avis te donne envie de lire directement le livre :) ! Je ne pensais pas que cet avis influencerait autant !

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